Si nous ne pouvons la faire pratiquer je m’arrangerai de manière que la chambre du fond sera inconnue, barricadée, impénétrable pour les étrangers. Je serai censée n'avoir que deux pièces, la troisième sera la chambre noire, la chambre mystérieuse, la cachette du revenant, la loge du monstre, la cage de l'animal savant, la niche du trésor, la caverne du vampire, que sais-je ? nous verrons. (George Sand, Correspondance, N°388, p.882.)
mercredi 27 avril 2011
Le juge et la merveille
Entre autres vertus, Detective Dee a celle, particulièrement inattendue (tant il est vrai qu'on n'aurait a priori pas parié sur un quelconque rapprochement entre les deux films), d'offrir une sorte de réponse au Black Swan d'Aronofsky, et au problème pointé dans l'un des premiers billets de ce blog. Tsui Hark fait ici le choix de plonger les spectateurs dans un univers où il apparaît très vite que le fabuleux a sa part ; mais – et c'est là l'une des forces du film – l'hésitation n'en demeure pas moins face aux évènements auxquels se retrouve confronté le juge Ti. Qu'il existe des dieux, des démons, de la magie, n'occulte en rien le fait qu'il existe, aussi, à côté de cela, de l'artifice, des complots et des tours de passe-passe. Ventriloques et marionnettistes côtoient toujours le surnaturel, moins d'ailleurs comme une alternative que dans une indémêlable intrication, dans un brouillage perpétuel dont nous ne sortirons jamais tout-à-fait.
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