lundi 27 mai 2013

Le fantôme de Huck Finn


En dépit de toute logique et de toute rationalité, même si je sais bien que rien dans le film n'invite réellement, explicitement, à un tel rapprochement, je ne peux m'ajouter de compte des charmes, intérêts et beautés de Mud de Jeff Nichols, le fait que le personnage-titre, venu de nulle part et qui y retournera de la même manière, ce fugitif criminel au grand cœur caché sur une île du Mississippi, m'évoque irrésistiblement un Huckleberry Finn qui aurait grandi, vieilli, et traversé les âges jusqu'à nous...

3 commentaires:

  1. Bonjour, les deux jeunes garçons sont formidables, le Mississippi fait un décor prenant, l'histoire n'est pas mal mais je conseille ce film sans plus. Bonne après-midi.

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  2. "Formidables" me semble un peu exagéré, mais soit.

    Le fait est que le film tout entier adopte le point de vue de ces jeunes garçons (Mud lui-même étant, sur le plan psychologique, encore une sorte d'adolescent), pour ne pas dire ce point de vue *de* jeunes garçons.

    Par là j'entends également, de façon générale, la vision du monde véhiculée. Ce qui me semble particulièrement flagrant, et gênant, en ce qui concerne les personnages féminins : seulement trois qui soient un tant peu développés, trois stéréotypes (l'adolescente, la maman et la putain), et pas une sur qui on puisse compter - à l'inverse des pères (biologique ou de substitution) et des copains.

    Ça sent un peu la chambre de petit mec, et j'avoue avoir du mal à déterminer dans quelle mesure cette adéquation de la forme et du fond est volontaire ou pas de la part de Jeff Nichols. C'est-à-dire dans quelle mesure elle constitue une réussite, même imparfaite (ce qui me fait penser qu'il y a trop longtemps que je n'ai pas revu le Moonfleet de Lang, mais je m'égare sans doute...), ou une limite du film.

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  3. Avant Twain, Jeff Nichols relisait Steinbeck et Hugo dans l'excellent "Take Shelter" :
    http://lemiroirdesfantomes.blogspot.fr/2014/07/take-shelter-un-prophete.html?view=magazine

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