mardi 15 mai 2012

De l'ineffable


J'ai composé, tout en me promenant, bien des phrases parfaites dont je ne me rappelle pas un mot, une fois rentré chez moi. La poésie ineffable de ces phrases vient-elle toute entière de cela qu'elles ont été, ou bien, en partie, de n'avoir jamais été ?

Fernando Pessoa (traduction de Françoise Laye), Le Livre de l'intranquillité.

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